Un salarié en CDI du secteur privé n’est pas systématiquement éligible aux chèques-vacances, tandis qu’un contractuel de la fonction publique peut parfois en bénéficier, sous conditions de ressources. Les modalités d’accès varient selon l’employeur, la taille de l’entreprise, l’ancienneté et le statut professionnel.Les indépendants et exploitants agricoles disposent d’un dispositif distinct, géré par un organisme spécifique. Certaines catégories de retraités et demandeurs d’emploi peuvent aussi y prétendre, mais selon des critères restrictifs. Les règles changent suivant le secteur d’activité, la situation familiale et le niveau de revenu.
À quoi servent les chèques-vacances et comment fonctionnent-ils ?
Les chèques-vacances, proposés par l’Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV), ont un objectif simple : faciliter l’accès aux vacances et aux loisirs, en offrant un accompagnement concret à des millions de familles comme d’actifs, dans le respect du code du tourisme.
Ce dispositif existe sous deux formes :
- le chèque-vacances classique, format papier,
- et le chèque-vacances connecté, entièrement numérique.
Peu importe le support, ces titres prépayés sont acceptés par un immense réseau de professionnels : hébergements, agences de voyage, transports, restaurants, activités sportives ou culturelles… On compte aujourd’hui plus de 200 000 partenaires en France, couvrant tous les univers du tourisme et du loisir.
Pour mieux visualiser, voici des exemples concrets de secteurs concernés :
- Hôtels, campings, villages et clubs de vacances
- Transports : SNCF, autocars, compagnies maritimes, agences de voyages
- Spectacles, musées, parcs d’attractions et centres de loisirs
Le financement fonctionne selon un principe de partage : l’utilisateur règle une part du montant, l’employeur (ou l’organisme social) complète le reste. Dans certains cas, la participation de l’entreprise peut couvrir près de 80 % de la somme. L’ANCV gère la distribution, rembourse les partenaires et s’assure du bon fonctionnement de la chaîne. Les chèques-vacances sont valables deux ans au-delà de leur année d’émission, avec possibilité de renouveler sous conditions précises.
En plus de soutenir le départ en vacances, ce dispositif irrigue la filière touristique française tout en répondant à des enjeux sociaux et économiques majeurs.
Qui est concerné par l’éligibilité aux chèques-vacances en 2024 ?
Le dispositif des chèques-vacances concerne un éventail large de bénéficiaires, et ce, dans la durée. Les salariés du secteur privé forment la majorité du public. Dans la pratique, l’accès dépend de la présence d’un comité social et économique (CSE) ou d’une volonté affichée de l’employeur. Même les entreprises de moins de cinquante salariés peuvent ouvrir ce droit, à condition d’en faire le choix dans leur politique sociale.
Les agents de la fonction publique peuvent également accéder à ce mécanisme, selon des règles propres à chaque structure. Que l’on soit fonctionnaire d’État, agent d’un hôpital public ou employé d’une collectivité territoriale, la procédure et les critères diffèrent. Par exemple, dans les hôpitaux, ce sont souvent les services sociaux qui pilotent la distribution, notamment auprès des soignants et personnels administratifs.
Pour ce qui est des retraités, certains continuent d’y avoir droit grâce à leur ancienne caisse, comme la Cnav, qui propose des aides sous conditions de ressources. Par ailleurs, des familles soutenues par la Caf peuvent aussi accéder aux chèques-vacances, lorsqu’un dispositif d’accompagnement est en place pour les foyers à revenus modestes.
Regroupons les principales catégories de personnes susceptibles d’en bénéficier :
- Secteur privé : salariés, employeurs volontaires, petites et moyennes entreprises
- Fonction publique : agents d’État, des hôpitaux, des collectivités
- Retraités : via la Cnav ou certains dispositifs d’action sociale
- Familles accompagnées par la Caf : selon le niveau de ressources et les mécanismes locaux
L’accès dépend du statut professionnel, du rattachement à une structure et souvent du niveau de ressources. La politique en matière de chèques-vacances varie selon les employeurs et les organismes, chacun appliquant des critères propres dans le cadre fixé par la réglementation nationale.
Critères d’attribution : les conditions à remplir pour bénéficier du dispositif
Pour en bénéficier, il faut répondre à des conditions claires, définies aussi bien par le code du tourisme que par les usages spécifiques de chaque organisme. Le statut professionnel fait office de premier filtre : salariés du privé, agents publics, retraités ou personnes accompagnées via l’action sociale peuvent déposer une demande, sous réserve de respecter certains points de passage.
Le revenu fiscal de référence joue souvent un rôle central : de nombreuses entreprises, par l’intermédiaire du CSE, adaptent la participation des salariés selon leur situation financière, en fixant parfois des plafonds de ressources. Pour les agents publics, l’ancienneté et la composition du foyer sont aussi prises en compte ; c’est le cas également pour les retraités, dont la demande est étudiée par la Cnav au regard de la situation familiale et des revenus.
Voici les critères les plus courants à anticiper, selon les structures :
- Ancienneté : un minimum de 6 mois à 1 an auprès de l’employeur ou de l’administration est fréquent
- Revenu fiscal de référence : plafonds variables en fonction de l’entité
- Situation familiale : nombre d’enfants à charge, foyer monoparental ou non
- Participation personnelle au financement : une fraction du montant reste à la charge du bénéficiaire
L’existence et le niveau de la contribution de l’employeur ou de l’organisme conditionnent l’accès au dispositif. Sans cette prise en charge, l’attribution n’est pas possible. Les montants, plafonds et périodicités sont définis par accord collectif ou politique interne de chacune des structures. Le comité social supervise l’ensemble du processus pour assurer l’équité d’attribution.
Obtenir et utiliser ses chèques-vacances : démarches pratiques et conseils utiles
Première étape : contacter son employeur, son comité social et économique ou l’organisme social dont on dépend, pour connaître la procédure en vigueur. Les échanges se font souvent par le biais d’un formulaire en ligne, parfois sur papier. Préparer numéro fiscal, dernier avis d’imposition et justificatifs familiaux est vivement conseillé, ces éléments figurant dans la plupart des dossiers à fournir.
Une fois la demande acceptée, le choix s’offre entre la version papier traditionnelle ou le chèque-vacances connecté, adapté aux usages numériques et aux paiements en ligne. Les chèques-vacances ANCV sont ensuite utilisables auprès d’un vaste cercle d’établissements : hébergements touristiques, agences de voyage, parcs et clubs de loisirs, transports comme la SNCF. Pour repérer facilement les partenaires, un annuaire actualisé est mis à disposition par les plateformes officielles.
Points de vigilance
- Les chèques-vacances ne sont ni remboursables ni convertibles en espèces.
- En cas de perte, vol ou utilisation frauduleuse, il est indispensable de prévenir aussitôt l’ANCV afin de sécuriser vos titres.
- La validité s’étend sur deux ans à compter de l’année d’émission. Au-delà, un échange peut être sollicité, sous réserve de respecter le cadre prévu.
La possibilité d’utiliser les chèques-vacances inclut de multiples activités : loisirs, événements culturels, sports, séjours pour enfants… Familles, seniors, agents hospitaliers et bénéficiaires accompagnés par la Caf y trouvent un levier concret pour profiter pleinement des congés ou des temps libres, sans sacrifier leur équilibre financier. À travers ce dispositif, la promesse de vacances pour tous continue de s’affirmer, saison après saison.


