Conduire en Islande : les vraies conditions à prévoir

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conduire en Islande

La route en Islande ne ressemble à aucune autre. Ici, l’asphalte se perd parfois dans la lande, les virages surprennent, et la solitude du voyageur se mesure à l’absence de phares à l’horizon. Conduire peut sembler évident, pourtant, certains détails locaux font toute la différence. Voici ce qu’il faut réellement anticiper avant de prendre le volant sur ces terres sauvages.

Quel est le Code de la route en Islande ?

La circulation s’effectue à droite, comme dans la plupart des pays européens. En Islande, la vigilance commence avec les limitations de vitesse : 50 km/h en agglomération, 80 km/h sur les pistes en gravier. La route principale, la fameuse route circulaire, est régulièrement surveillée par des radars. Il s’agit donc de respecter scrupuleusement la vitesse, sous peine de recevoir une amende salée.

Le port de la ceinture de sécurité est obligatoire à chaque place, avant comme arrière. Tolérance zéro pour l’alcool ou les substances illicites : les contrôles sont stricts et les sanctions immédiates. La signalisation et la gestion du carburant sont aussi des points à ne pas négliger pour qui souhaite conduire en Islande sereinement.

Les panneaux signalétiques

La signalisation routière est abondante dans les zones urbaines, mais se fait plus discrète dès que l’on s’aventure hors des villes. Sur les routes isolées, ne comptez pas sur un panneau pour vous rappeler de lever le pied : l’autodiscipline est la règle. Prudence donc, même si la route semble vous appartenir.

Les pompes à essence

Le ravitaillement en carburant peut devenir une préoccupation dès que l’on quitte Reykjavik et la côte sud. Certaines stations-service sont espacées de plus de 100 kilomètres. Avant de vous lancer sur une étape, vérifiez systématiquement votre jauge. Mieux vaut refaire le plein chaque jour, plutôt que de se retrouver à sec au milieu de nulle part.

Le paiement à la pompe fonctionne principalement en libre-service. Il suffit d’insérer une carte bancaire, de sélectionner un montant et de faire le plein. Ce système, assez différent de celui auquel on est habitué en France, demande un petit temps d’adaptation, surtout lors des premiers usages.

Est-ce facile de conduire sur une piste et sur des gués ?

On distingue deux types principaux de pistes en Islande : celles accessibles à tous les véhicules, et celles réservées aux 4×4. Tant que vous respectez la limitation de 80 km/h, les pistes ouvertes à tous restent généralement accessibles. Mais attention : dès que l’on quitte les axes principaux, les choses se corsent.

Les pistes de montagne, praticables uniquement en 4×4, n’ouvrent qu’en été. Même avec un véhicule adapté, la conduite sur ces routes requiert expérience et vigilance. Les conditions peuvent vite changer et transformer une simple balade en véritable défi.

Les facteurs qui agissent sur la conduite

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Plusieurs éléments typiques des routes islandaises compliquent la tâche des conducteurs. Voici ce qu’il faut surveiller de près :

  • Les nids de poule, fréquents sur les routes secondaires, peuvent surprendre et éroder l’adhérence.
  • Les transitions brutales entre goudron et gravier rendent la conduite instable.
  • La « tôle ondulée » et les projections de graviers secouent la voiture et sollicitent la concentration.
  • Les rivières à traverser, surtout à l’intérieur du pays, imposent une attention extrême.

Face à ces obstacles, rester vigilant n’a rien d’optionnel. Une rivière à franchir, un revêtement changeant : ici, la route commande le rythme.

Quelques conseils pour mieux traverser un gué

Pour aborder une traversée de rivière, il vaut mieux s’y préparer. Avant d’engager le véhicule, prenez le temps de sonder la profondeur à l’aide d’un bâton. Le passage se fait dans le sens du courant ou en diagonale, jamais à contre-courant. Une fois dans l’eau, gardez une allure constante et évitez de vous arrêter ou de reculer. Cela limite les risques d’aspirer de l’eau sous le capot.

Comment conduire sur des terrains accidentés ?

Certaines zones d’Islande sont marquées par un relief chaotique. Ici, la patience et la maîtrise sont de mise. Rouler trop vite multiplie les dangers : mieux vaut ralentir et négocier chaque difficulté une à une.

Les champs de pierres ou de rochers, typiques des pistes accidentées, exigent une progression lente et attentive. Les passages sablonneux, quant à eux, sont souvent glissants et piègent facilement les conducteurs peu prudents. Pour traverser ces portions sans encombre, mieux vaut garder une vitesse réduite et surveiller les pièges qui se dessinent sous les pneus.

Finalement, prendre la route en Islande, c’est accepter l’inattendu : le ciel qui change d’humeur, un gué insoupçonné, ou cette sensation de liberté brute que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Si la prudence s’impose, la magie du voyage, elle, se vit à chaque virage.